Youhou, c'est mon 100ème article!! :-D Nous sommes arrivés à Potosí le 6 août au soir après quelques heures de bus dans lequel le chauffeur passait le même CD horrible en boucle, on a failli se jeter par les fenêtres!!! D'autant plus que Charlotte était malade et dormait par terre, ça vous donne un peu une idée de l'ambiance... Mais c'était donc encore la fête nationale! Il faisait nuit mais le défilé continuait continuait... on aurait dit que toute la ville défilait!
Et ça n'en a pas l'air comme ça, mais ce défilé est une sacrée performance! Nous sommes en effet dans la ville la plus haute du monde: à 4000m!! A cette altitude, le moindre petit effort fait qu'on s'essouffle très très vite (et la rue était en pente ascendante et on en voyait pas le bout). Cette ville est connue pour sa montagne refermant des minerais d'argent, le Cerro Rico. C'est cette montagne qui fit la grande richesse de cette ville au XVIème et XVIIème siècle. C'est d'ailleurs de l'histoire de cette ville qu'est partie l'expression "c'est le Pérou". Cette ville était à l'époque la plus peuplée du monde. Mais l'argent se fit rare par la suite, et la ville tomba dans le déclin économique. Le principal attrait touristique de cette ville est donc la visite de ses mines d'argent, toujours exploitées de nos jours. Les conditions de travail y sont toujours aussi épouvantables que par le passé, et les mineurs machent de la coca toute la journée pour faciliter leur respiration et mieux endurer ces conditions de travail extrêmes. J'ai pourtant choisi de ne pas les visiter, me souvenant de quand j'étais rentrée dans une des pyramides d'Egypte, en resortant très rapidement car je m'y sentait trop à l'étroit et je manquais d'air. Ces mines sont en effet assez archaïques et il n'existe pas de moyens de sécurité en cas de malaise ou accident. Je vous mets donc les photos qu'Olivier a prises, car lui y est allé. Il a même pu acheter de la nytro en toute légalité, appris à fabriquer un baton de dynamite, et a fait sauter tout ça sur la montagne, normal quoi... Pendant qu'Olivier et Bruno étaient à la mine, on s'est reposées, on a réservé le super tour dans le désert d'Uyuni qu'on allait faire dès le lendemain, et on s'est baladées en ville, passant par la Casa de la Moneda (lieu d'atrocités commises par les Espagnols et du travail du métal par des esclaves). Et voilà, Potosí c'est déjà fini, ce soir on part pour Uyuni, encore plus au sud!